Pourquoi je suis candidat
15 octobre 2005
Dans un monde en plein bouleversement, la France se
cherche. Les Français doutent de leur propre avenir comme de celui de
leur pays. Délocalisations massives, chômage
persistant, régression sociale, immigration non maîtrisée, remise en
cause des services publics, fractures entre les générations et les
territoires : à l'évidence, la France est malade.
Malade surtout car sa démocratie tourne à vide, ses élites refusant
d'entendre l'appel au changement des Français. Après
le 21 avril 2002, le vote du 29 mai est à nouveau volontairement nié,
oublié. L'impuissance publique semble confortable pour les dirigeants
français qui se cachent derrière Bruxelles pour continuer comme si de
rien n'était : entrée de la Turquie, directive Bolkestein,
privatisations d'EDF ou des autoroutes. Notre pays ne
peut plus continuer sur cette pente car nos concitoyens ressentent
désormais dans leur vie quotidienne le déclin de la France.
Elle ne manque pourtant pas d'atouts : vitalité démographique,
productivité agricole et industrielle, rayonnement culturel et
diplomatique, niveau de formation. C'est en s'appuyant sur eux que nous
pourrons réunir les conditions du sursaut auquel aspirent nos
compatriotes. L'élection présidentielle de 2007 doit
en être l'occasion. Malheureusement, nous n'en
prenons pas le chemin. Grand est le risque que ce scrutin se résume à un
combat de chefs :
-
d'un côté, les tenants de la pensée unique, de
gauche comme de droite, prêts à sacrifier la République sur l'autel de
la mondialisation ;
-
de l'autre, les extrémistes de tous bords, qui
mèneraient la France dans l'impasse du repli sur soi.
Je me refuse à voir les Français condamnés à cette tragique alternative.
Il n'appartient qu'à nous de retrouver à l'occasion de la présidentielle
de 2007 le vent de liberté qui a soufflé sur la France lors du
référendum sur la constitution européenne.
C'est
pourquoi, j'ai décidé, après mûre réflexion, de me porter candidat à
l'élection présidentielle. Au cours des prochains
mois, sur le terrain, au cœur des régions de France, au côté de ceux qui
souffrent comme de ceux qui espèrent, dépassant des clivages souvent
factices, je présenterai un projet capable de réconcilier les Français
avec leur pays. Un projet républicain et gaulliste leur offrant un vrai
choix.
Le choix d'une France rassemblée
Contre les communautarismes qui portent en eux les ferments de la
division, je souhaite promouvoir l'égalité qui rassemble, la stricte
application de la loi, l'équilibre des droits et des devoirs, l'école du
mérite, le respect de la laïcité, la renaissance des services publics
garants de l'unité du territoire. Le choix d'une
France humaine réconciliant progrès économique et justice sociale
Contre l'inacceptable alternative entre une mondialisation barbare et le
repli sur soi, je propose la refonte de notre pacte économique et social
par l'association des salariés aux décisions de l'entreprise, la
transformation audacieuse de la fiscalité afin de favoriser l'emploi et
non plus le freiner, l'investissement massif dans les secteurs
économiques de demain. Le choix d'une France
libre, à nouveau maîtresse de son destin
Contre la fuite en avant européiste, sans frontières, sans projets, sans
nation, sans démocratie et, en définitive, sans avenir, je veux que la
France bâtisse les fondations d'une nouvelle Europe. A la carte, elle
permettra de faire ensemble ce que chaque pays ne peut faire seul,
lançant des grands programmes de recherche et rétablissant la préférence
communautaire. La France, une fois sa marge de manœuvre retrouvée,
pourra alors s'adresser à nouveau au monde et devenir exemplaire dans la
lutte contre la pauvreté et dans la protection de l'environnement.
Le temps est venu pour la France de se fixer un cap. Je souhaite y
associer tous nos compatriotes car il ne peut y avoir de progrès
individuel sans réussite collective. Le temps est venu de dessiner la
France dans 20 ans. La France comme nous l'aimons.
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