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Républicanisme et libéralisme
Le mot "république" possède deux définitions :
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la république au sens des institutions républicaines
: république (État de droit, principe électif) versus monarchie
(principe héréditaire).
Selon cette définition, l'ensemble des partis politiques français
aujourd'hui représentés au Parlement sont républicains. L'article 89 de la
Constitution française indique d'ailleurs que "la forme républicaine du
gouvernement ne peut faire l'objet d'une révision".
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la République au sens des valeurs républicaines
(ou républicanisme) : la République indivisible, laïque, démocratique et
sociale.
Ces valeurs, réaffirmées dans l'actuelle Constitution française, sont
héritées des républicains jacobins de 1792-1793. Historiquement, les
partisans de l'abolition de la royauté étaient en effet divisés entre
républicains libéraux partisans d'un État fédéral ("girondins") et
républicains unitaristes partisans d'un État unitaire ("montagnards" puis
"jacobins"). Ce sont finalement ces derniers qui ont imprégné la tradition
républicaine française.
Selon cette définition, les libéraux ne sont donc pas républicains. Léon
Bourgeois (1851-1925), notamment, a développé avec le solidarisme une
critique républicaine et non marxiste du libéralisme.
Il n'en demeure pas moins que des libéraux (par exemple Jules Ferry avec l'école publique
gratuite, laïque et obligatoire) ont participé à certaines grandes conquêtes républicaines, puisqu'ils partagent avec les républicains des
valeurs communes, comme l'égalité des chances et la méritocratie républicaine
ou encore la laïcité (même si républicains et libéraux ne mettent pas
forcément le curseur au même niveau entre laïcité d'un part, libertés
religieuse et scolaire d'autre part).
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"Entre le fort et le faible, entre le
riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui
opprime et la loi qui affranchit"
Henri Lacordaire |
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